L’ordre de l’amour, dans la famille, c’est simple, les anciens viennent en premier et les plus jeunes en dernier.
Pour la relation thérapeutique, c’est différent. Il y a les parents, la personne qui demande de l’aide et le thérapeute. Le thérapeute arrive en dernier, il est le petit.
Bert Hellinger, l’explique et le démontre dans une mise en situation dans la vidéo du dessous. J’ai mis la traduction sous la vidéo.
L’art de l’aide. Triangle amoureux
La traductrice:
Il me reste à remercier notre table aujourd’hui, mon cher mari pour sa traduction et Bert Hellinger pour venir ici avec nous. L’important de ce jour: c’est la première fois que nous allons expérimenter quelque chose comme ce que Bert va nous enseigner. L’ordre de l’aide est le nouveau domaine qu’il a ouvert. Il a donné de nombreux ateliers en Europe et maintenant aux États-Unis. Maintenant il vient travailler avec nous pour élever le niveau. Ce qui signifie que maintenant le focus est sur lui et le thérapeute vient nous aider à comprendre les destins difficiles. Quand malgré notre bonne volonté, la bonne pratique que nous avons obtenue de la formation que nous avions avant, et malgré le fait de croire que nous pouvons aider la personne en face, quelque chose se passe, le destin est plus lourd plus fort et nous ne pouvons pas avancer. L’amour et le destin sont deux forces qui déterminent le cours de la vie. Hellinger pendant des années s’est consacré à la recherche et à son application phénoménologique et transgénérationnelle pour comprendre la relation entre ces deux forces qui sont présentes dans la douleur humaine. Bert change maintenant son domaine et passe des consultants aux thérapeutes pour soutenir ceux qui ont pour vocation le service aux autres que sont les personnes ici présentes. Il travaille avec une profonde compréhension pour offrir de nouvelles alternatives à l’inconscient et pour révéler les points aveugles personnels qui ne permettent pas d’avancer dans le travail thérapeutique et le fait à travers la proposition de situations difficiles à résoudre dans les systèmes familiaux dans lesquels nous trouvons des images de solution.
Ceci est l’un des événements éducatifs didactiques et académiques les plus importants pour ceux qui veulent en apprendre davantage sur eux-mêmes afin d’améliorer la qualité et l’accueil du service aux autres. Il y a déjà quelques personnes inscrites, mais cette liste peut s’agrandir autant que vous le souhaitez. Elle est ouverte pendant la pause après avoir vu le travail, car parfois, même si nous envoyons des lettres et des notes, il n’est pas toujours clair de ce que nous pouvons attendre. C’est pourquoi, pendant la pause, vous pouvez vous rendre auprès de votre professeur d’allemand et vous inscrire pour pouvoir participer à des constellations non-personnelles. Cette fois-ci, Verter nous a demandé de ne pas travailler sur des constellations personnelles, mais d’amener les constellations des personnes que nous servons lorsque nous ne pouvons pas les identifier ou lorsqu’elles viennent à nous et que nous voulons faire quelque chose, mais ne savons pas comment les aider. Avec votre professeur d’allemand, vous pourrez vous inscrire pendant la pause, vous les trouverez à l’extérieur. Bienvenue également à cette expérience pour ceux qui se sont inscrits ainsi que pour nos visiteurs, nous allons commencer ce grand travail, merci beaucoup.
L’art d’aider
4:42/ Bert Hellinger : Bonjour, pouvons-nous commencer le travail ? Au début, je voudrais parler un peu sur l’art d’aider. En fait, tout le monde est capable d’aider les autres. Nous le savons lorsque nous perdons notre chemin et demandons à quelqu’un quel est l’adresse, les gens se dépêchent de nous le dire. Les gens aiment aider, et quand quelqu’un est vraiment dans le besoin et demande de l’aide, nous aimons aider autant que possible. La plus grande aide de toutes, ce sont bien sûr nos parents. Les parents veulent aider leurs enfants, et les enfants peuvent compter entièrement sur leurs parents. Quand nous aidons les autres, nous nous sentons bien. Si personne n’a besoin de notre aide, nous nous sentons seuls. Aider les autres nous connecte. C’est l’aide dans la vie quotidienne. Lorsque nous voulons aider de manière professionnelle, nous devons nous comporter différemment. Et même s’ils ne sont pas des professionnels, les gens peuvent s’entraider s’ils en savent plus sur ce qu’est une bonne aide professionnelle. La bonne aide signifie qu’on respecte la personne qu’on veut aider. Souvent, si vous exprimez un besoin et que les gens se précipitent pour vous aider, vous vous sentez mal à l’aise, car ils ne vous aident pas seulement, ils se servent d’eux-mêmes pour leur propre satisfaction. Il y avait un saint célèbre en France, Vincent, qui a fondé de nombreuses institutions pour aider les gens. Un jour, il a dit à un ami : « Si quelqu’un veut t’aider, méfie-toi. » Nous pouvons observer cela : si une personne est malade et proche de la mort, les gens se préoccupent de cette personne, et cette personne malade doit se préoccuper de ceux qui se préoccupent d’elle. Ils aident parce qu’ils ne peuvent pas faire face à la maladie et à la mort imminente. Ils cachent leur peur de la mort en aidant. Beaucoup de professionnels de l’aide aident trop. Certaines personnes qui aident se comportent comme si elles pouvaient changer le destin de la personne et, en agissant ainsi, elles se comportent comme des enfants, des tout petits enfants. Les petits garçons et les petites filles veulent tout faire pour sauver leur maman ou leur papa. Ils peuvent voir les constellations familiales. Ils veulent prendre le destin de leur maman ou de leur papa. Parfois, ils disent qu’il vaut mieux qu’ils soient malades à la place de leur maman, ou parfois, ils disent qu’il vaut mieux qu’ils meurent à la place de leur chère maman. Mais tous les efforts pour sauver la maman échouent, et c’est une expérience très douloureuse. Mais ils ne baissent pas les bras. En grandissant, ils veulent aider les autres. Il semble que comme les enfants, nous essayons d’aider nos parents lorsqu’ils étaient jeunes, puis nous cherchons des personnes à aider et le faisons comme des enfants. Cela crée une relation étrange entre l’aidant et la personne aidée. On se demande alors qui, entre le client et le thérapeute, est en charge. Qui se comporte comme un enfant, et qui devrait se comporter comme une mère ou un père ? L’aidant se comporte comme un enfant dans cette relation thérapeutique, ce qui entraîne inévitablement l’échec. Aider de cette manière est irresponsable. Avant de se consacrer à aider les autres, il faut d’abord cesser d’essayer d’aider nos parents. En reconnaissant leur rôle de parent, on peut commencer à se détacher et à grandir. Lorsque l’on doit aider les autres, on n’a plus besoin de se comporter comme un enfant, mais on peut dire au client : « Tu es grand, je suis petit. ». Respecter les ordres de l’amour implique de reconnaître la hiérarchie au sein du système familial : les parents d’abord, le client ensuite, et l’aidant en dernier. Beaucoup d’aidant se comportent à l’inverse en se plaçant en position de supériorité. Cette approche conduit à l’échec. Il est important de reconnaître notre place et de trouver où nous avons la plus grande force pour aider. Il est maintenant temps de passer à la pratique.
22:34/Triangle amoureux
Bert Hellinger: nous allons montrer l’aide en effectuant une supervision. La personne, l’assistante présente un cas et nous examinons ce que la solution pourrait être en travaillant directement avec ce cas. Mais souvent quand je travaille avec le client, je dois le protéger, je ne peux donc pas tout dire ce que je vois et donc beaucoup de choses qui se passent restent cachées pour vous. Quand nous avons un travail de supervision, le client n’est pas présent, c’est pourquoi je peux expliquer plus sur la procédure. Nous nous sommes déjà rencontrés auparavant. Quel est le cas que vous avez besoin de présenter ?
Femme : C’est un jeune, un homme jeune de 36 ans. Il a beaucoup de difficulté à rester fidèle à sa femme, il a une maîtresse qu’il ne peut pas quitter.
Bert Hellinger: Maintenant un exercice de perception. Peut-il être aidé ?
Femme: Je crois qu’il peut être aidé
Bert Hellinger: Non je ne peux pas aider. Tu sais pourquoi ?
Femme : Non
Bert Hellinger: Parce que tu es en relation thérapeutique avec lui et il se comporte comme faible et comme un enfant. Et tu essaies de l’aider comme si tu étais une mère, tu vas échouer. Et de toute manière, je vais te montrer quelque chose à propos de ce sujet, je vais te dire un secret. C’est le bonheur. Ils ne veulent tout simplement pas l’admettre et tu veux les aider alors qu’ils sont déjà heureux. C’est juste une supposition. Mais nous allons regarder cela quand nous le mettrons en place. J’ai besoin d’un homme et d’une femme, j’ai besoin de l’amant, mets-toi ici. Il n’y a rien à dire. il suffit de regarder ce qui se passe entre eux, nous aurons une image.
Après quelques seconde. Je vais te retourner. Est-ce mieux ou pire ?
Femme : Mieux.
Bert Hellinger: : Elle est contente de cela.
Il retourne l’amante: Comment est-elle ? Mieux ou pire ?
La représentante de l’amante: Mieux.
Il retourne le représentant du mari
Bert Hellinger: Est-ce mieux ou pire ?
le représentant du mari: Mieux.
Bert Hellinger: Tout le monde est content. Merci. Comment te sens-tu maintenant en tant que thérapeute ? Femme: Eh bien, la réalité que j’ai vécue lorsque je travaillais avec cela et maintenant c’est totalement différent. La femme ne sait pas qu’il a une maîtresse.
Bert Hellinger: Bien sûr qu’elle le sait. Te sens-tu maintenant plus forte en tant que thérapeute ?
Femme : Oui.
Bert Hellinger: Tu es en relation thérapeutique mais cet homme ne peut pas avoir une femme de toute façon. Tu sais pourquoi ? Parce qu’il est le fils de maman.
Mon avis
Il est évident que nous ne sommes là que pour accompagner en tant que thérapeute. Les personnes qui viennent me voir, ce sont eux qui font le plus gros travail.
Pour les hommes qui sont infidèles, Bert a raison, on ne peut rien pour eux, ils ne peuvent pas avoir d’épouse, ou alors une épouse qui accepte les infidélités.
J’ai énormément de femmes qui m’appellent, car elles suspectent leurs hommes d’être infidèles. Les femmes savent toujours si leurs hommes sont infidèles, parfois, elles acceptent et d’autrefois non.
Quand elles n’acceptent pas, je leur dis de lâcher l’affaire, car les hommes infidèles n’ont pas été éduqués pour être fidèles. Leurs mères leur ont donné tellement d’amour, trop d’amour en les surprotégeant qu’en grandissant aucune femme au monde ne peux leur donner autant d’amour que leur mère. Ils ont donc un besoin d’avoir plusieurs femmes et de leur mentir à chacune comme il le faisait plus jeune à leur mère pour se déresponsabiliser. Ils ont un style de complexe d’oedipe, c’est la relation avec leur mère qui les entraîne à coucher avec autant de femmes.
Ils ne peuvent coucher avec leur mère, donc ils couchent avec plein de femme, à la recherche de tout l’amour que leur mère leur donnait enfant et leur donne parfois encore.
Les fils à maman, il n’y a pas de place pour la femme, du moins pour une femme. De même pour les filles à papa, l’histoire est la même. C’est d’après ce que j’ai remarqué. D’ailleurs, souvent, on les appelle pervers narcissique, ce qui est tout de même faux. Ils n’ont aucune conscience que ce qu’ils font est mal, leur mère les ayant toujours déresponsabilisé, ils sont juste immatures.
Dans cette relation, on voit que chacun se satisfait de cette relation. Cependant, la plupart du temps les femmes ne l’acceptent pas, et l’épouse met l’homme infidèle dehors, la maitresse le récupère. Quelques mois après leur histoire se termine car l’homme rejoue le même schéma.