Mon fils passe son bac en candidat libre. C’est-à-dire qu’il a deux années d’examen, une en première avec le bac de Français écrit et oraux, et sa spécialité, comme tous les adolescents scolarisés. Il a en plus, toutes les matières du tronc commun à passer : EMC (oral), anglais (langue un), espagnol (langue vivante deux), mathématique et histoire géographie.
Cela se passe sur plusieurs jours, et mis à part pour l’EMC et le Français, les autres matières se font entre personnes qui le passent en candidat libre. Et cette année le bac, c’est passé de manière très spirituelle.
Contrôle continu de mathématique
Le contrôle continu de mathématiques, se fait sur deux ans, et se présente comme un examen de baccalauréat. La personne en candidat libre doit venir avec une calculatrice en mode examen. Pour le bac en candidat libre, il n’y a pas seulement des adolescents qui ne vont plus à l’école, il y a aussi des adultes.
Cette année, c’était une dame dans la cinquantaine, très sympathique, elle donnait son expérience aux enfants. Elle leur expliquait qu’elle n’a pas passé son bac à son époque, et qu’elle n’a pu évolué professionnellement à cause de cela. Elle leur expliquait l’importance de passer son bac.
Le jour du bac de mathématiques, cette dame n’avait pas la bonne calculatrice, celle qui doit être en mode examen. Un autre jeune avait oublié sa calculatrice. Ces deux personnes ont demandé s’il y avait une personne qui avait deux calculettes pour leur en prêter une.
Mon fils, à qui ma fille et moi lui avait dit l’importance d’avoir plusieurs calculatrice, en avait amené trois. Il prêta deux calculatrices, et en garda une.
Bonnes énergies
Mon fils me raconta cela, et il était tout fier d’avoir pu aider deux personnes. Les deux personnes le remercièrent, la dame lui écrivit un mot pour montrer sa gratitude, en lui rendant sa calculatrice à la fin de l’examen, mot qu’elle laissa à la surveillante. Il s’exclama que c’était sa mère et sa soeur qu’il fallait remercier, car c’était elles qui lui avaient dit de prendre autant de
J’expliquai à mon fils, que ce qu’il avait fait était au-delà de ce qu’il pensait. Si personne n’aurait eu de calculette à prêter, alors les deux personnes auraient stressé, ce qui aurait entraîne de mauvaises énergies, dans la salle. Certaines personnes plus empathiques, se seraient identifiées et auraient stressées aussi. La salle d’examen aurait été remplie d’énergie de stress, entrainant sans doute des conséquences sur l’examen.
Le fait qu’il prêtait ses calculatrices à deux personnes, rendant deux personnes heureuses. Cela apporta la joie dans la classe, même la surveillante était contente pour eux.
Je dis à mon fils « tu vois, tu nous trouvais insistantes pour les calculatrices, tu trouvais que trois, c’était trop, mais finalement cela t’a aussi servi à toi, de rendre les gens heureux, car nous sommes tous connectés. Si une personne est malheureuse, nous le ressentons et si une personne est heureuse, nous sommes encore plus heureux. On ne fait pas seulement les choses pour soi, on le fait aussi pour les autres. »
Gratitude
Le lendemain, les enfants de la dame, des jeunes à l’université, viennent demander à mon fils son adresse. Ils souhaitent pour le remercier, lui envoyer un cadeau. Mon fils leur dit que ce n’est pas la peine, mais ils insistent.
L’après-midi, alors que je suis avec une maman, une dame s’approche de moi, comme si elle m’avait reconnu, et moi aussi. Bien que nous nous étions jamais vues, nous savions qui était l’autre. Sans doute, m’avait t’elle vue avec mon fils…
La dame me dit : « vous êtes la maman de X. »
Moi : « Oui »
La dame me dit : » Je suis… ».
Moi, je la coupe en souriant : » Je sais qui vous êtes, vous êtes la dame qui n’avait pas sa calculatrice ».
La dame : « si, mais.. »
Moi : » oui, je sais, vous n’aviez pas la bonne, celle pour le mode examen ».
La dame : « Votre fils, il est…C’est le premier que j’ai vu quand j’ai ouvert la porte, il m’a tenu la porte. La calculatrice, c’était, merci. Il est bien votre fils. »
La dame est émue, pas loin de pleurer, et dans moins de trente minutes se passaient l’examen d’histoire. Ce n’était pas le bon moment pour elle d’évacuer ses pleurs, ses peurs, ses anxiétés.
Moi : » Je voulais aussi vous rencontrer, pour vous dire bravo, bravo de reprendre vos études. Merci, merci de parler aux enfants et leur dire à quel point c’est important. «
La dame : « vous savez, ce sont mes enfants que j’ai poussés toute leur scolarité pour qu’ils réussissent. Aujourd’hui, ils sont à l’université et ils m’ont poussé pour que je reprenne mes études. J’ai été quitté par mon mari, ça faisait 27 ans ».
Moi : » vos enfants ont eu raison, bravo pour ce travail, les enfants nous poussent, heureusement qu’ils sont là.
Elle est ensuite partie faire son examen.
Mon fils n’a pas eut la moyenne à cet examen, mais il a reçu une leçon plus importante, la connexion des humains entre eux.