L’abandon sous x, plus encadrée à notre époque. Avant, les femmes mettaient leurs bébés dans une boite.
J’ai été visité le musée Bibliothèque d’Inguimbertine à Carpentras, c’est le seul musée Bibliothèque de France. C’est aussi l’un des seuls en France à encore détenir une boite à bébé. C’est composé d’une porte, avec un tournant en bois, avec deux étagères. On pouvait mettre deux bébés, mais parfois, ils les entassaient dedans. De l’autre côté, les sœurs récupéraient le ou les bébés, en détaillant ce qu’ils avaient avec eux : Habits, couvertures, couleurs, dates, point distinctif. Cette transcription permettait aux parents qui avaient laissé le ou les bébés, de les retrouver plus facilement s’ils changeaient d’avis plus tard.
C’est un souvenir du passé, pour éveiller les consciences.
À notre époque
De nos jours, il y a l’accouchement sous x, la maman peut demander à ce que son identité ne soit jamais révélée. Elle peut aussi faire une lettre, expliquant ce choix et donnant des information sur les origines de la famille. C’est plus cadré dans le sens où la maman entre en contact avec l’hôpital. Un accompagnement peut être mis en place pour aider le parent. Le parent a deux mois pour changer d’avis et récupérer son enfant. L’hôpital connaît l’identité de la maman, même s’il ne peut le révéler.
Problématique d’abandon en transgénérationnel
Les descendants auront des peurs d’abandon, des blessures d’abandon. Cependant, ils auront aussi des problématiques liées à l’inconnu. Le fait d’être abandonné, reproduire les mêmes schémas quand on connaît sa famille, nous pouvons plus facilement prendre conscience des répétitions familiales. Quand on ne connaît pas sa famille, c’est plus difficile de se créer une identité et une appartenance. C’est pour cela que beaucoup d’enfants abandonnés se mettront à la recherche de leurs parents et seront en conflit avec leur parents adoptifs.
La famille adoptive et la famille biologique.
La famille biologique, il est important de connaître son histoire quand on adopte. Il est possible que selon la manière dont l’adoption s’est produite, la famille biologique n’était pas en accord. Cela pourra engendrer des sentiments de colère chez l’enfant adopté. Si les deux parents abandonnent leur enfant, ils perdent leur droit. En constellation familiale, on le voit.
La famille adoptive est une famille courageuse, elle devra affronter les problématiques de l’enfant, parfois sans même connaître son histoire.
Pour éveiller les consciences, je ferais mon prochain article sur une vidéo de constellation familiale d’adoption avec Bert Hellinger. Cela montrera à quel point une adoption ne se fait pas à la légère, et à quel point un abandon ne se fait pas sans l’accord de la famille.
Interview de Bert Hellinger sur l’adoption
Bert Hellinger: « Voir un enfant dans le besoin et voir qu’il n’y a personne pour s’occuper de lui, puis un couple l’adopte, c’est génial, c’est bon pour tout le monde.
Si un couple ne peut pas avoir d’enfant et qu’ils souhaitent combler ce vide en retirant l’enfant à sa famille, parce qu’ils ont besoin d’un enfant qu’ils ne peuvent pas avoir. Souvent, ils le paient cher et leur relation est terminée, et l’enfant est sacrifié.
Quand il y a un enfant, on demande d’abord qui peut s’occuper de l’enfant dans la famille. Très souvent, au bureau des enregistrement d’adoption, le père n’est même pas demandé, l’enfant est adopté sans l’accord du père.
Ensuite, le père et la mère ont tous les deux des parents s’ils ne peuvent ou ne veulent pas s’occuper de l’enfant. Les grands-parents peuvent s’occuper de l’enfant, si ce n’est pas le cas, il y a peut-être des oncles ou tantes. L’enfant peut donc rester dans sa famille, et c’est mieux pour lui. «
Adopter des bébés étrangers
Bert Hellinger: « Aller dans un pays étranger pour obtenir un enfant est criminel, c’est terrible nous avons vu cela en Chine récemment. C’était rare de voir les couples du monde entier venir pour prendre des enfants. Et regarder ces enfants, ils pleurent et ils souffrent. L’impuissance de ces couples qui pensaient qu’ils faisaient quelque chose de bien. Ce n’est pas le cas. »
N’est-ce pas mieux pour l’enfant ?
Bert Hellinger: « Il y a aussi l’idée que c’est bon pour l’enfant.
Je ne suis pas sûr que l’enfant veut cela même s’il vit dans de mauvaises conditions. L’enfant est avec son âme liée à son pantalon et à sa famille, et qu’on lui enlève et lui offre une autre vie merveilleuse. Ce n’est pas ce que l’âme veut de l’enfant. Et s’il doit mourir, l’âme le vit plus facilement que de vivre dans d’autres conditions. Donc tout cela doit être considéré comme un élément de la famille. »
Lorsqu’il y a déjà des enfants dans la famille ?
Le journaliste : « Dans d’autres parties de ma famille comme mes parents adoptifs. La sœur de mon père, a eu un bébé naturellement. Puis ils ont adopté un autre bébé, oui, mais l’autre bébé adoptif a toujours été mis de côté. Il n’a même plus été pris en compte dans la famille. Quand ils ont grandi, c’est comme si l’enfant adopté était à part. Il n’a même pas été pris en compte, vous savez. Et la même chose est arrivée au frère de ma première femme. Ils ont fait la même chose, ils ont eu une fille puis ils ont adopté ce petit garçon qui est devenu un grand garçon. Puis dès qu’ils ont grandi, il y a eu des petites filles, parfait. Ils ont juste oublié l’enfant adopté, le fils, la mère et le garçon qu’ils ont eu... »
Bert hellinger : « L’enfant adopté n’appartient pas à la famille, il est pris en charge à la place des autres parents. Mais il n’est pas le leur, ce n’est pas le cas. Il ne fait pas partie de la famille, il est en dehors de cela. Donc il n’a pas de rang dans la hiérarchie familiale, il vient en dernier dans la famille, même si c’est tout ce qu’il a. Parce que cet enfant a ses propres parents. Sa place ou celle qui lui revient n’est pas dans cette famille. Même si cette famille a pris soin de lui et qu’elle s’en ait bien occupé.«
Mon avis
J’ai des parents qui ne pouvaient avoir d’enfant, ils ont adopté deux enfants d’origine chinoise. Les enfants ont l’air épanouis et heureux. Il n’y a pas d’autres enfants naturels. Les enfants ont donc été accueillis comme si c’étaient leurs enfants naturels. Du moins moi, je n’ai pas vu de différence, avec leur cousin, oncle et tante. Cependant, la plus grande a pris des cours de chinois, sans doute en lien avec son pays d’origine.
J’ai deux autres amies de plus de 80 ans, qui ont eu des enfants naturels et ont adoptées cela, c’est moins bien passé.
L’une sa fille adoptée est en conflit avec la mère. L’autre amie a adopté deux enfants. L’un est schizophrène et est en hôpital psychiatrique, l’autre s’est suicidé. Elles ont fait de leur mieux pour les aider, mais cela n’a pas suffi. Cependant, quand elles en parlent, il y a comme le dit Bert Hellinger, une différence entre leurs enfants naturels et adoptés. C’est subtil, elles ne s’en rendent même pas compte.
Je serais pour réglementer l’adoption, pour enquêter sur la famille, pour trouver une autre solution que l’abandon. Père, grand-parent, oncle tante, cousin cousine, … L’enfant serait mieux dans sa famille. Et en dernier recours s’il n’y a aucune possibilité de le laisser dans sa famille, alors envisager l’adoption.
Que pensez vous de cette interview et de l’opinion de Bert Hellinger sur l’adoption?