Pour continuer dans l’art contemporain, et thérapeutique. C’est toujours l’exposition « Engagées » qui se trouve à Villa Datris à L’Isle sur la Sorgue. Ici, le thème abordé est quotidien, insidieux et sournois. « Ce qui pèse », L’œuvre de Céline Cléron, parle de charge mentale, mais pas que.
Céline Cléron
Céline est née en 1976 à Poitiers, et vit et travaille sur Paris. Diplômée de deux écoles de Beaux-Arts, celle d’Angers et de Poitiers. C’est une artiste contemporaine. Elle détourne, télescope, métamorphose sont la base de sa pratique artistique.
Dans cette œuvre, des femmes portent divers objets et matériaux de première nécessité, comme dans certaines cultures africaines et indiennes. En réalité, ces sacs font référence aux poids portés par les femmes : la charge mentale, le poids social, le poids familial,…
Ce qui pèse
Quatre statues de femmes, se trouvant aux quatre coins extérieurs de la maison. Elles portent le poids, référence aux différents poids que chaque femme porte chaque jour à travers le monde. La charge mentale, le poids professionnel pour certaines, le poids familial, le poids personnel, le poids transgénérationnel, le poids social, le poids de l’inquiétude,…
Les femmes sont l’émotionnel, elles portent le poids du monde sur leurs épaules. Beaucoup sont dans le mental, mais quand on voit tout ce qu’il y a à porter ce n’est pas étonnant. Dans les œuvres, nous voyons que malgré la lourdeur de la charge portée sur leurs têtes, les femmes restent debout sans montrer le moindre signe de faiblesse. Toujours élégantes, mais à moitié nu, le poids de la sexualité. Malgré tout le poids, nous restons des femmes, des mères, des épouses, des filles, des sœurs, des amantes.
Constellations familiales
En constellation familiale, on le voit beaucoup, ce sont souvent les femmes qui portent l’histoire. Comme dans l’œuvre de l’article précédent, sur les immigrés. Le poids des secrets et de la culpabilité parfois.
Pour la charge mentale, en travaillant sur le besoin de contrôle et le mental, on arrive à faire sortir le lâcher prise.
Une femme forte n’est pas nécessairement une femme qui doit tout gérer. Le mari est là pour aider, les enfants, très tôt, peuvent mettre la main à la pâte. Mes enfants à 3 ans m’aidaient à étendre le linge, cuisiner à leur niveau, ranger. À dix ans, ils pouvaient préparer un repas. Dès l’âge de six ans de ma fille, j’avais droit à la fête des mères et mon anniversaire, le petit-déjeuner au lit, chaque année (biscuit, pancake, crêpe, salade de fruit, …), jusqu’à cette année.
Apprendre à déléguer les tâches aux enfants et au mari, à lâcher prise, à se détendre. Les constellations familiales permettent de travailler sur cela, de manière fluide.
Comme j’ai toujours dis à mes enfants, la famille est une communauté. Nous vivons en communauté, donc tout le monde participe. La charge mentale est toujours présente, mais tellement tellement plus légère.