Une constellation sur l’avortement. La base de l’histoire c’est la séparation d’un couple, mais au fur et à mesure qu’avance la constellation, nous apercevons qu’une mort bloque la famille, l’avortement.
L’homme: « C’est le cas d’une femme de 44 ans qui arrive à l’unité de travail, où je travaille, à l’Institut des femmes en demandant des conseils pour divorcer. »
La traductrice: » Une femme de 40 ans, se rend à l’institution pour les femmes, afin de demander de l’aide pour divorcer ».
Bert Hellinger : « Tu dois leur montrer comment faire un bon divorce ou? «
La traductrice: « Tu dois leur apprendre comment faire un bon divorce? ou pourquoi ils en arrivent là?
L’homme: « C’est un service de l’institut de l’aire de conseil juridique. »
La traductrice: « C’est un institut de services de conseil juridique ».
L’homme: » L’avocate l’envoie vers moi car elle demande à la femme de décrire les raisons du divorce, mais elle ne pouvait pas les écrire. «
La traductrice: « L’avocat lui a envoyé, car lorsqu’elle a demandé de lui expliquer les raisons, pour lesquelles elle demandait le divorce, elle ne pouvait pas les écrire ».
Bert Hellinger : Bien sûr, il n’y a jamais de raisons valables pour divorcer. «
La traductrice: » Bien sûr, il n’y a pas de raison pour divorcer ».
La traductrice traduit l’histoire de Bert Hellinger: Aucune raison ne peut être exprimée, pour la plupart les séparations sont inévitables et personne n’est coupable. C’est la partie la plus basique, la première chose à considérer. Il n’y a pas de partie coupable. Si vous donnez des conseils aux personnes, vous n’avez pas à prendre parti pour l’un contre l’autre, et quand une partie vient vers vous, ce que vous pouvez faire est d’ouvrir immédiatement votre cœur à l’autre partie qui n’est pas venue, alors vous êtes en position de donner de très bons conseils.
Parfois, des gens viennent vers moi avec ces questions, ces affaires. En général, je n’accepte pas ces cas, mais une fois, un couple est venu me voir. Je les ai laissés fermer les yeux et je leur ai raconté une histoire. Un homme et une femme marchaient main dans la main, chacun avec un sac à dos rempli de bonnes choses. Ils avancèrent heureux, virent des fleurs, des jardins, des arbres fruitiers. Ils s’arrêtèrent pour profiter ensemble, puis continuèrent, gravirent une montagne, plus difficile, mais ils marchaient côte à côte. Le contenu de leurs sacs devenait de moins en moins lourd. L’un d’eux se fatigua et s’assit, épuisé. L’autre continua un peu plus loin, jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien dans leur sac. Également fatigué, il s’assit, regarda en bas de la montagne, vit son partenaire, et ils se regardèrent en pleurant.
6 minutes 30. L’inévitable destin.
Bert Hellinger par la traductrice: « Lorsque je suis avec des couples et que nous regardons ensemble leur histoire, tout d’abord quand ils se sont rencontrés et qu’ils se sont regardés dans les yeux l’un de l’autre, et qu’ils sont tombés amoureux, c’était merveilleux, le plus merveilleux. Ils ont prêté attention à tout, même à leurs enfants. Ils ne savent pas ce qui s’est passé à ce moment-là, c’était comme s’ils étaient traversés par un destin puissant. Après un certain temps, ils se réveillent et réalisent que tous deux sont différents de ce qu’ils pensaient, et qu’ils doivent alors affronter la réalité et se voir tels qu’ils sont vraiment, et ils se sont aimés tels qu’ils sont vraiment, pas tels que l’autre pensait qu’ils devaient être. C’est alors qu’ils ont appelé leur âme, avec une force russe, et c’est ce que j’aime, j’appelle cela l’amour au second regard, c’est l’amour réel bien sûr. Mais ils viennent tous deux de familles différentes, et les deux familles ont vécu des événements spéciaux qui influencent encore leur vie aujourd’hui, mais ils ne le savent pas. Et dans ces événements se trouve leur destin, et après un certain temps, ce destin les prend et ils doivent se regarder sous un autre angle, et ils voient le destin de chacun, et réalisent qu’ils ne peuvent se comporter qu’une certaine manière en raison de leur destin qui les lie. Il se peut que le destin les sépare, par exemple si l’un d’eux a perdu sa mère très jeune et ressent l’urgence de la suivre dans la mort, ou s’ils viennent de familles où il y a eu des victimes d’assassinats et que l’assassin est haï, ils peuvent alors ressentir de l’agression en eux-mêmes car ils s’identifient à l’assassin. L’un peut alors devenir violent sans savoir pourquoi, c’est le destin. L’autre peut dire que c’est trop et se séparer, car parfois le destin personnel est si difficile qu’ils ne peuvent pas l’imposer à l’autre personne. Il faut alors accepter que l’autre s’en aille et se séparer légalement, car personne n’est coupable, ce sont des victimes de leur destin. C’est à ce moment-là que commence l’amour au troisième regard, où l’on peut se dire que l’on s’aime, mais qu’on aime aussi son propre destin et qu’on le suit s’il devient inévitable. Et l’autre peut suivre son propre destin, qui est aussi inévitable. »
14 minutes. La constellation
Bert Hellinger: « Tu es venu ici car tu as un cas particulier. Tu avais un cas en tête? «
L’homme: « oui, en plus il y a de la violence dans cette affaire, cette femme veux divorcer ».
Bert Hellinger: « Une femme, un homme et combien d’enfants? «
L’homme: « Deux, un fils et une fille. »
Bert Hellinger:« Qui est le plus âgé? »
L’homme: »Le fils a dix ans et la fille six ans ».
Bert Hellinger: »Maintenant, nous pouvons voir la dynamique et s’ils peuvent rester ensemble ou s’ils doivent se séparer. Maintenant nous allons passer de la théorie à la pratique. Choisis des représentants: pour l’homme, pour la femme, le fils et la fille.
L’homme: « ça fait beaucoup de travail ».
Bert Hellinger: »L’homme? ».
L’homme choisi les représentants dans le public et les désignent.
L’homme: « Oui, la femme. La fille. Le fils. »
Bert Hellinger: « Maintenant, place les « .
L’homme les place.
Bert Hellinger: « D’accord. Asseyez-vous. Quel est le mouvement décisif qui montre la dynamique?
Il déplace la mère et lui demande: « Vous vous sentez mieux ou pire ici? »
La représentante de la mère: mieux.
Bert Hellinger: Le divorce semble inévitable.
Il déplace les enfants face au père et dit au représentant de l’enfant : Regarde juste le père. Comment cela se passe pour toi?
Le représentant du père: « peiné ».
Le représentant du fils: « normal »
La représentante de la fille : « indifférente. «
Bert Hellinger demande à une femme de s’allonger devant la mère, qui regarde le sol.
Bert Hellinger:« Elle regarde le sol comme si elle regardait une personne morte. Sais tu qui c’est?
L’homme: « C’est une jeune soeur, ce n’est pas un avortement. «
Bert Hellinger:« Où est l’agression? »
L’homme: « La patiente envers elle-même. «
Bert Hellinger: « Lorsque quelqu’un se blesse, se blesse soi-même, ce sont des sentiments pour le meurtre de quelqu’un d’autre, il y a des pulsions meurtrières contre quelqu’un d’autre. Elle devrait dire à sa fille « je l’ai tué ». C’est la vérité. C’est là que se trouve l’agression bien sûr. Elle dit à sa mère « je meurs à ta place ».
Bert Hellinger rapproche la personne décédée et sa mère, près du clan familal (le père et les enfants).
Petit à petit la personne décédée va vers le père puis entre le papa et la maman.
Bert Hellinger retourne les enfants.
Bert Hellinger au représentant du fils: « Comment c’est? »
Le représentant du fils: « mieux »
La représentante de la fille : « mieux ».
Bert Hellinger: merci à tous.
33 minutes 58. Explication de la première partie de la constellation.
Bert Hellinger: « Comment te sens-tu? «
L’homme: « Très ému. »
Bert Hellinger: « Je vais expliquer quelque chose à propos des mouvements ici. Par la façon dont tu te positionnes avec les figures, tu laisses de l’espace pour la femme. Pas toi personnellement, mais c’est ainsi que se trouve la situation de la femme. Mais même quand elle était déjà debout ici, elle regardait le sol. Comme s’il y avait une personne morte sur le chemin et qu’elle voulait la suivre ensuite. Elle se déplaçait alors. J’ai placé les enfants du côté opposé du père, mais aucun des deux ne se sentait bien. Alors j’ai mis le bébé avorté, devant sa mère, sans ressentir quoi que ce soit, sans aucun mouvement. La fille s’est retournée et voulait aller vers l’enfant mort. Le mouvement était qu’elle voulait rejoindre le garçon ou la fille morte. Et la fille disait à ta place. Mais le père s’est interposé de manière belle en la sauvant d’une certaine manière, mais le fils était loin et même s’ils ont essayé, ils n’ont pas pu l’incorporer. Il attendait quelqu’un. Il attendait l’enfant avorté, c’est pourquoi j’ai amené le seul avorté à l’intérieur. Puis il est resté tranquille à ce moment-là et j’ai aussi intégré la femme. Alors le père regardait le sol. Il était clair qu’il était aussi impliqué dans l’avortement et qu’il avait évité sa responsabilité. Ensuite, les enfants s’éloignent et alors j’ai confronté le père avec l’enfant avorté, mais il n’a pas osé l’embrasser. Alors l’enfant avorté vit seul dans la beauté et j’ai réuni les deux parents. Le père voulait aussi ramener les autres enfants, mais ce n’était pas possible. Les deux parents souhaitent mourir. Les deux parents souhaitent accompagner l’enfant avorté dans la mort. C’est pourquoi les deux enfants sont seuls, ils n’ont pas le soutien de leurs parents. Mais ils étaient forts. Ce n’est pas encore fini. C’est le niveau des constellations familiales. Dans cette réalité, dans ces limites du cosmos, il n’y a pas de solution, de solution pour les parents. Maintenant, nous devons passer à une autre réalité ou nous pourrions le faire. »
40 minutes . Explication des avortements.
Bert Hellinger: » Après une fausse-couche, l’effet est spécial pour la femme, pas de la même manière que pour l’homme. Pour la femme, en particulier, elle perd quelque chose de son âme et de son corps avec la fausse-couche, donc il y a un mouvement d’âme pour retrouver ce qui a été perdu. La mère a un lien très fort avec l’enfant pour ramener ce qu’elle a perdu, il semble qu’ils tombent malades et c’est la partie du corps perdue. Pour guérir à nouveau, ils doivent reconnaître l’enfant dans leur cœur et ainsi récupérer une partie de leur âme perdue, se complétant ainsi d’une certaine manière. Mais, de toute façon, c’est uniquement au niveau superficiel, car l’enfant est mort et ne peut être récupéré, c’est une illusion qui aide dans une telle situation quand la femme est confrontée au fait qu’elle a tué. Beaucoup de thérapeutes ont peur de dire cela. Dans mes premiers livres, comme dans « Les ordres de l’amour », je disais que l’avortement était uniquement une affaire des parents et que les enfants n’étaient pas impliqués, mais il a été prouvé que ce n’est pas vrai, les enfants sont également impliqués et nous avons pu le voir ici. Maintenant, je vais montrer une autre solution. D’accord. »
44:33 Fin de la constellation
Bert Hellinger : » Tous peuvent revenir à nouveau ceux de la constellation. «
Bert Hellinger fait rentrer un homme: « Prends position ici derrière elles. Tu es leur destin. »
Bert Hellinger: » Regardez à travers et regardez au-delà vers leur destin. Et maintenant vous quatre regardez au-delà de cela vers votre propre destin, le destin de chacun de vous, et ensuite inclinez-vous. «
Bert Hellinger s’approchant de la famille : « Comment ça va pour maman ? «
La représentante de la maman: « forte »
Bert Hellinger s’approchant de la famille : « Pour le papa ? »
La représentante du papa: « bien »
Bert Hellinger s’approchant de la famille : « pour le fils ? »
La représentante du fils: « très calme »
Bert Hellinger s’approchant de la famille : « pour la fille ? «
La représentante de la fille: « J’ai l’impression que c’est figé. »
Bert Hellinger fait rentrer un homme et une femme pour le destin du garçon et de la fille.
Il déplace l’enfant avorté à côté de son destin, toujours face à la famille.
La fille se sent attirée par son destin.
Le garçon se sent mieux.
L’enfant avorté souhaite se retourner avec son destin.
Bert Hellinger clôture cette constellation.
Bert Hellinger : Une vérité importante vient de sortir maintenant. Les parents n’ont aucun pouvoir sur le destin de leus enfants. Cela nous rend très humbles. As-tu tout ce que tu voulais?
L’homme: oui.
Bert Hellinger: je te souhaite le meilleur.
Bert Hellinger à la traductrice: Je ne pense pas qu’il faille ajouter quelque chose. Passons au sujet suivant.
Mon avis
Les séparations sont souvent suite à des décès. La peine étant si intense qu’elle étiole l’amour qu’il y a entre deux êtres.
Le fait de voir la mère aller vers l’enfant avorté, pour le suivre dans la mort, c’est souvent le cas. L’enfant qui décède, la mère ou le père veux le suivre dans la mort.
Bert Hellinger explique très bien ce qui se produit après un avortement. Beaucoup de personnes se sont fait avorter, par le passé dans nos grands-parents sans moyen de contraception, et encore de nos jours, malgré nos moyens de contraception. On le banalise, mais c’est un choc pour la mère, et aussi pour le père, de manière différente comme expliqué ci-dessus.
Les rituels d’avortements auprès des personnes que j’accompagne, font partie des constellations les plus courantes.