Nous sommes partis en vacances mon mari, nos ados et moi en Auvergne. Trois nuits, et quatre jours, un petit séjour histoire de sortir de notre quotidien.
Le premier jour, après une route de 4 h, nous sommes allés visiter le puy de Dôme. Le soir, fatigué de la route et la marche, nous sommes rentrés à l’hôtel.
Nous nous reposions en regardant la télévision couchée sur le lit.
Mais notre repos bien tranquille fut de courte durée. Des cris d’enfants, et des pas bruyants vint bousculer notre beau silence.

Une arrivée en fanfare 

Ce qu’il faut savoir, c’est que nous avions deux chambres d’hôtels, une pour les ados et une pour mon mari et moi. Les deux chambres n’étaient pas à côté, mais à l’opposé, au rez-de-chaussée.

Nous entendons les bruits, mais au début, nous laissons faire. Après tout, ils viennent d’arriver, les enfants vont vite se calmer. Les parents vont leur dire d’arrêter. Enfin, c’est ce que nous pensions.
Au bout de 7 minutes, le calme n’étant pas revenu, je suis sortie de ma chambre. Je monte les escaliers, et je vois deux enfants courir dans les escaliers, crier, monter descendre. Au début, j’ai voulu demander aux enfants d’arrêter de crier, mais leur mère qui discutaient avec une personne en voiture me regardait. Je me suis dit qu’elle n’apprécierait pas que je le demande aux enfants donc j’ai parlé avec la mère.
Moi : « vous pourriez demander aux enfants de baisser d’un ton, s’il vous plaît ? « 
Une deuxième femme arrive, et les deux s’exclament : « Quoi ?! Qu’est-ce que vous avez dit ? »
Moi : « Je demande si vous pouvez leur demander de baisser d’un ton. »
Les deux femmes s’offusquent : « On a fait 17 h de route, là, ils s’extériorisent ».
Moi : » ce n’est pas contre vous, vous pourrez même en profiter plus tard. « 
Elles : « Ce sont des enfants, ils s’amusent. « 
Moi : « Je vous demande juste à ce que vous leur apprenez à parler plus bas, même pour vous, ça vous servira. Bref, éduquez-les ».
J’avoue, la dernière phrase n’était pas nécessaire. Mais je vois qu’en face, je n’aurai aucune aide de la part des parents, et que mon problème ne se résoudra pas. Ces deux femmes font ressortir un mauvais côté de moi, et leur dire me fait du bien.
Elles : « Non mais c’est 20 h, pas minuit ! »
Moi : « Mais on est dans un hôtel, donc le calme. »
Elles : « Ça ne va pas durer, ce sont des enfants. »
Moi : « j’ai deux enfants, je sais ce que c’est, mais moi, je les ai éduqués contrairement à vous. « 
Elles : « nous, on en a trois. »
La moutarde commence à me monter. Deux femmes, laissant leurs enfants faire n’importe quoi, sans se soucier du respect des autres.
Moi : « Mais si vous n’arriviez pas à gérer deux enfants, pourquoi en avoir fait un troisième ? « 
Elles : « Quoi ? Qu’est-ce que vous avez dit ? « 
Moi : « Ben oui, quand on ne sait pas gérer un enfant, on n’en fait pas d’autre, c’est un manque de respect. « 
Nous étions toutes les trois énervées, je me suis barrée. Je les ai entendu dire « Ça ne va pas le faire ».
Moi : « J’ai été polie quand je vous l’ai demandé à la base ».

La suite

Je rentre dans ma chambre, mon mari, c’était préparé à venir me soutenir, car il entendait que le ton montait.
Ma fille m’écrit sur le groupe WhatsApp famille : « Maman qui va voir la famille qui fait du bruit ! ».
Moi : comment vous savez que c’est moi ?
Eux : parce qu’on entend tout, mais en vrai, j’hésitais aussi à aller les voir, ils font un bruit pas possible.

Voyant que le bruit ne dérangeait pas que nous. Sans doute toutes les autres chambres entre la nôtre et celle de nos enfants. J’ai fait une constellation systémique, en quelques secondes, c’était fixé, le silence était revenu.
Le lendemain, j’ai demandé au monsieur de la réception si les femmes avaient demandé de changer de chambre. Le monsieur m’a dit que non, et il m’a dit qu’elles étaient là seulement pour une nuit. Nos vacances pouvaient continuer dans la tranquillité auvergnate.

Mon avis 

De plus en plus de parents, laissent leurs enfants faire ce qu’ils veulent sans se soucier du respect des autres. Ils les élèvent de façon égoïste, et d’enfant roi. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.
C’est la base d’une éducation. Dans les tribus, vous ne verrez pas d’enfant crier, manquez de respect aux autres membres de la tribu. En France, c’est devenu légion, j’en ai vu des enfants hurlaient sur leurs parents, des enfants insulter leurs parents.

Quelques jours plus tard, lors d’une visite à la fontaine pétrifiante. Très bel endroit, pour les artistes, je vous le recommande. Il y avait des enfants, bien plus jeune que ceux de l’hôtel. Ils faisaient des caprices. Quand les parents avaient le dos tournaient, je captais le regard des enfants et du doigt, je leur faisais « Chut ». Les enfants me regardaient et ne faisaient plus de bruit.
Depuis l’épisode de l’hôtel, j’ai décidé de ne plus m’adresser aux parents.

En réalité, leurs parents ne sont que de grands enfants qui ont engendré d’autres enfants pour les soutenir.
Donc les enfants ne peuvent être calme, ils sont les parents de leurs parents. Personne n’est à sa place. Le plus grave, c’est que ces enfants sont le soutien psychologique de leur parent… Ils n’auront jamais vécu leur enfance. Un enfant en bonne santé et équilibré, es calme, il n’a pas ce besoin de crier, car il n’a pas de problème de reconnaissance. Plus tard, l’enfant grandit et devient un adolescent. La crise d’ado n’existe pas, sauf pour les enfants qui n’ont pas été reconnus comme des enfants et sont dans une famille dysfonctionnelle. La crise d’ado est une crise inventée par les blancs, dans les pays orientaux, le respect est la base de l’éducation, donc l’adolescent est bien dans ses bottes.
Mes enfants n’ont jamais fait de crises d’adolescent, et je connais beaucoup de parents qui pourront vous dire que leur adolescent n’a jamais fait de crise d’ado.

Dès petit, on peut voir les enfants qui feront des crises d’ado. Ceux que j’ai croisés à l’hôtel, feront vivre l’enfer à leurs mères.

L’éducation permet de poser un cadre, et sans cadre, l’enfant ne se sent pas en sécurité. Si l’enfant ne se sent pas en sécurité, il va crier, hurler, courir, il sera toujours dans le mouvement.
Comment pourrait-il être calme ? Après tout, leur parent ne l’a pas sécurisé.

La nouvelle mode de l’éducation bienveillante, c’est poser un cadre. Ce n’est pas être laxiste et laisser faire. C’est leur apprendre la vie, la base de la vie en collectivité, et l’écoute de soi. Mais on ne peut s’écouter si on est bruyant. Faire du bruit, c’est éviter de s’écouter pour ne pas souffrir.