Cet article fait suite à l’article de la semaine dernière : https://emiliespirit.fr/deroulement-du-sauvetage-de-milene/

Bloquée dans le sauvetage. 

Les jours passent et je me trouve bizarre. Même si je fais des choses, je n’arrive plus à être dans le moment présent. Je ne cesse de revivre, les événements. Je me demande ce que j’aurai pu faire pour éviter qu’elle ait son AVC. Aurais-je dû la laisser dormir ? Aurais-je pu savoir qu’elle avait un AVC ? J’avais senti que quelque chose n’allait pas, mais je n’avais pas senti que c’était grave. Aurais-je pu savoir la gravité ?

 

Je n’arrêtais pas de dire à mon mari que je revoyais la scène au ralenti. Je n’arrivais pas à me la supprimer de la tête. Je vivais, je faisais mes activités, mais ces scènes revenaient sans cesse. 

 

Réunion entre amies.

Le samedi, je devais voir des amis, cette journée avait été reportée deux fois à cause du mauvais temps la première fois, la deuxième fois à cause de notre week-end à Bordeaux où je n’étais pas disponible.

 

Donc ce samedi 17 septembre, arrive pile la semaine où je suis un peu déboussolée par ce qui arrive à mon mentor. L’AVC avait eu lieu mardi et nous étions quatre jours après. Je raconte ce qui s’est passé à mes amies. L’une est psychologue et homéopathe, Karina. 

EMDR

Elle m’observe et me dit « Émilie, une séance d’EMDR pourra t’aider, si tu veux, je te le fais de suite, car il faut agir vite. Plus vite, c’est pris en charge mieux c’est. » 

Je lui dis « ok », je sais que ça pourrait m’aider, j’ai confiance. Je ne connais pas l’EMDR, mais j’en ai entendu parlé. Je sais que c’est super efficace. Mon amie me dit « tu peux attendre, mais plus vite, c’est pris en charge et mieux c’est ».

Séance et diagnostique

Je n’hésite pas, je sais que si elle me le dit, c’est qu’il faut agir vite. Elle vient à la maison, et me fait la séance en trente minutes. Après la séance, enfin, je me retrouve. 

Elle m’explique que j’étais dissociée : une partie de moi était restée coincée là-bas, à continuer inlassablement d’agir. j‘étais en état de choc, et mon autre partie continuer sa vie. Ça y est, toutes les parties de moi, étaient réunies.

 

Une pièce du puzzle qui s’emboite. 

Je comprends que tout, cela faisait partie d’un plan. Le fait que j’ai sauvé la vie d’une personne. Je rencontre mon amie psychologue, quelques jours après le sauvetage. Elle me prend en charge rapidement. Tous les événements se sont enchainés et emboîtés parfaitement.