La communication est ce qu’il y a de plus important au monde. Les sourds, les muets ont aussi leur propre forme de communication : la langue des signes. C’est une langue à part entière, au même titre que le français, l’espagnol, l’anglais, l’arabe, …
Même ceux qui ne peuvent plus bouger communiquent, si on prend la peine de les regarder et les comprendre.
Une bonne communication évite bien des malentendus.

Discutons maman

J’ai beaucoup d’hommes qui viennent me voir, car leur mère ne leur a jamais dit qui était leur père. Dernièrement, j’ai eu le cas d’un homme, dont la mère lui avait carrément dit que son père était mort.
Je leur fais une constellation familiale, et après, je leur explique comment s’y prendre pour parler avec leur mère.
Pour le dernier cas, je lui ai dit que j’avais un doute sur la mort de son père. Je ne le sentais pas mort. Il m’a appelé un mois plus tard, pour que l’on continue le travail, car son père n’était effectivement pas mort. Il avait pu discuter avec sa mère.

Si l’on souhaite savoir un secret, il faut y mettre le tact et l’environnement.
Attendre le moment propice. Le moment où l’on sera serein, calme, et où la personne en face sera aussi sereine et calme. Pour le cas des hommes, être en phase avec leur mère.
On apporte des fleurs, on prépare un bon repas. On met à l’aise. L’important est que la personne qui détient le secret se sent en sécurité, dans un environnement calme. Là, vous pouvez parler, tranquillement de tout et de rien, et petit à petit, poser des questions sur sa vie, en bifurquant au moment opportun sur le secret.

Dans le cas des hommes, je leur dis : « Quoi qu’il arrive, ne vous énervez pas, gardez votre calme ».
La plupart du temps, si on cache l’identité du père, c’est que le père était marié avec des enfants. Et donc leur mère, la maîtresse.
Et cela arrive que les pères ont vu leurs enfants, les ont même côtoyés. Le fait de révéler l’identité, les mères ont peur que leur enfant créé des problèmes dans la famille de leur père. C’est important de les rassurer.
Pour de rares cas, si vous voyez la peur dans les yeux de la mère, où qu’elle se ferme suite aux questions. Il est probable qu’il y ait eu viol et qu’elle ne connaisse réellement pas votre père, où ne souhaite plus le revoir.
Dans ce cas, dites lui, que peu importe ce que cet homme lui a fait, il reste votre père. Que vous souhaitez juste savoir, avoir un nom, mais pas forcément entrer en contact avec lui.

Reparlons-nous.

J’ai des familles disloquées. Les enfants qui ne parlent plus à leur mère. Les mères qui ne parlent plus à leur mère ou leur père. Moi-même, je me suis éloignée de ma famille, et rare sont les cas où je les rencontre, et leur parle.

Lorsque la famille a été critique et rabaissante, qu’y a-t-il à faire ? Nous ne pouvons changer des personnes qui ne souhaitent pas changer. L’éloignement reste la meilleure option.

Mais lorsque les rapports étaient fusionnels par le passé, que le seul souci est le trop-plein d’amour qu’il y a eu. Où qu’il y a eu une dispute à cause d’un conjoint, ou autre, mais que l’amour était présent par le passé. Alors je propose aux personnes qui viennent me voir en constellation familiale, de reprendre contact avec la personne concernée.
Quand il y a relation fusionnelle, mère enfant, s’il n’y a pas un éloignement, il y aura une séparation à un moment donné. Personne ne peut vivre à vie dans le fusionnel, car aucune identité n’en ressort. Nous vivons pour l’autre, nous sommes l’autre. Même dans les couples, une dispute ou séparation peu créer une meilleure relation. Dans ces relations-là, l’amour est présent, un peu trop fort, mais présent, c’est pour cela qu’on peut se reparler.

La manière de l’aborder, sera bien différente que la manière du dessus, car la colère ressortira forcément.
Proposez de reparler avec la personne : La mère, la fille, le père, le fils,…
Soit chez vous, soit dans un endroit neutre. Je conseille cependant de faire une constellation familiale avant, pour aider à calmer les choses. Mais si vous n’en faites pas, rester le plus calme possible. Si la personne en face est énervée, en colère, vous insulte, laissez sortir cette colère, écoutez là. N’essayez pas de l’arrêter ou de vous justifier, écoutez là simplement. S’il y a reproché, écoutez. Si vous êtes en tort, alors excusez-vous. S’excuser est une preuve de force, ne pas le faire, c’est être lâche. Parlez-lui calmement et dites lui:  » Je comprends, j’ai mal agi, je m’en excuse ». Si la personne en face est en tort, parlez-lui calmement. Dites-lui ce que vous attendiez d’elle au moment de l’éloignement, mais sans l’attaquer. « J’avais besoin de ta présence, mais tu n’étais pas là », « Tu a réagi de manière forte, cela m’a blessé ». N’oubliez pas, tout le long de la conversation qu’elle est responsable de ses paroles, mais pas de ce que vous ressentez, et inversement. Elle est en colère, cela lui appartient. Ne prenez pas cette colère contre vous, c’est sa blessure, ses attentes. Finissez par dire : « je comprends ».
Si vous vous mettez en colère, le ton montera, si vous restez calme et encaissez la colère, la personne en face se calmera. Une discussion saine pourra en ressortir.

Pour les enfants, n’oubliez pas que ce qui vous empêche de reparler à vos parents, c’est votre ego. Si la relation était fusionnelle, si vous avez été aimé, alors reparler avec eux, avant que la mort vous sépare. 

L’écoute

Une bonne communication est toujours accompagnée d’une bonne écoute.
Écoutez les doléances des personnes que vous côtoyez. Mis à part si elles sont exigeantes ou souvent pleines de reproches, auxquels cas l’éloignement sera une bonne option. Dans les autres cas, en écoutant l’autre, on comprend que les conflits viennent bien souvent de malentendus. Ne laissez pas des malentendus, vous éloignez des personnes que vous aimez.