Le meurtre de kitty Genovese est un meurtre qui a suscité l’intérêt du public. En effet, les médias ont raconté qu’il y avait eu 37 ou 38 témoins à son meurtre et que personne n’avait réagit. Ce qui est faux, il n’y a eu que quelques témoins, cinq ou six. Le meurtre s’étant déroulé vers 3 h du matin, la plupart des personnes dormaient.

Il y a bien eu des témoins, qui ont agi à leur niveau, mais qui n’avaient pas conscience du danger. Kitty Genovese étant parti se cacher pour sauver sa vie, personne ne l’a réellement vue blessée. En écrivant l’article précédent : https://emiliespirit.fr/leffet-temoin-leffet-spectateur/
J’ai fait quelques recherches, et j’ai découvert que son meurtre était sans doute une histoire transgénérationnelle.

La vie de Kitty Genovese

Kitty est d’origine Italo- américaine, fille de Rachel et Vincent Genovese. Issue de la petite bourgeoisie, elle est l’aînée de 5 enfants. La famille vie à Brooklyn, jusqu’au jour où sa mère est présente lors d’un meurtre qui a lieu devant le domicile familial. Son père ayant des problèmes professionnels au même moment, la famille décide de déménager. Ses parents et frères et sœurs quittent New York pour New Canaan dans l’état du Connecticut. Kitty a 19 ans, et est diplômée, attachée à Brooklyn où elle vit depuis neuf ans, elle décide de rester.

Kitty emménage avec sa petite amie Mary Ann à kew Garden, un quartier du Queens. Son rêve étant d’ouvrir un restaurant, elle travaille comme manager dans un bar du Queens. Elle est appréciée de ses voisins et des clients du bar.

Le meurtre de Kitty, une histoire transgénérationnelle?

Sa mère est présente lors d’un meurtre qui a lieu devant le domicile familial. Elle est présente, mais n’est pas témoins de ce meurtre. Après ce meurtre devant chez eux, la famille décide de quitter les lieus.

Kitty est assassinée, malgré ses appels à l’aide, peu de gens viendront à son secours. Son meurtrier lui donne des coups de couteau sous un lampadaire. Ils sont donc à la vue de tous, sauf que c’est la nuit, et que beaucoup dorme. Un bar se trouve à proximité, il ferme une heure plus tard, les voisins sont habitués aux bruits. Les cris de Kitty restent inaperçus dans cet environnement habituellement bruyant.

On peut se poser la question, la mère de kitty était t’elle un témoin qui a refusé de témoigner. A préféré se taire et partir.
Kitty se faisant assassiné et violé avec quelques témoins qui ne verront pas grand-chose, et ne comprendront pas le danger.

La mort de kitty est une avancée considérable dans les études psychosociales. Pour la première fois, on met en avant le fait que même si on est témoins, on peut ne pas agir, ou parler.
En France, ne pas agir, c’est punir par la loi, c’est non-assistance à personne en danger. Encore faut-il être témoins du danger.

Outre son histoire transgénérationnelle, je vois le meurtre de kitty comme un sacrifice de sa part, sur l’avancée considérable dans le domaine psychosocial. Des études sont menées par la suite, qui permettent de prendre de plus en plus conscience de l’impact de l’humain sur le groupe, de l’effet groupe, l’effet témoin, …

Au niveau transgénérationnel, cela fait comprendre que chaque acte des aïeux, a un impact sur la vie de leur descendant. Parfois, cela peut nous coûter la vie. D’où la psychogénéalogie et les constellations familiales.