Parcours sup, c’est une galère, lettre de motivation, book ou cv, …
Je vais parler comme les anciens, mais à mon époque, l’adolescent s’inscrivez où il souhaitait, sans cette prise de tête.
S’il y avait une récompense à la galère, mais pour les enfants en ief, cela se solde souvent par des refus.
Mais pour ma fille, cela a été de rebondissement en rebondissement.

Le choix

Ma fille avait choisi plusieurs écoles pour être sûre d’être prise quelque part.
Elle avait passé un concours pour l’école des Beaux Art.
Elle s’était inscrite aussi en Langue, elle parle couramment Anglais, Espagnol et Chinois.
Elle s’était inscrit en BTS couture et en bijouterie.
C’était un peu éparpillé dans l’Est de la France.
Mais son premier choix restait les beaux-arts. Sa spécialité ne se trouvant que dans quatre écoles en France, elle n’avait pas le choix de se mettre dans d’autres domaines, pour les cas où.

L’annonce

Cerise, ma fille, cherche un travail depuis des mois, mais n’en trouve pas.
Le dernier en date : Leclerc qui la prenait que si elle avait la carte étudiante. Mais école à la maison, pas de carte étudiante, donc pas de travail.
Une association de travail temporaire, lui trouve quelques jours d’activité. Nettoyez un champ après un concert, elle accepte. L’association ne sait combien de temps, il faudra, ils lui disent deux jours, peut-être plus.

Le lundi, jour des réponses de bac sup, commence son premier jour de travail. Toute motivée. L’association leur offre même le repas le midi, pour ce premier jour.
Elle revient, coup de soleil, et moral dans les baskets. Le travail : nettoyer un champ après un concert de techno : Bouteille d’alcool, bouteille de pisse, caca et papier, sachet de drogue, sous un soleil de plomb.
Ma fille me dit : « Ceux qui prenaient des pauses se faisaient critiquer, je n’ai pas osé m’arrêter pour mettre de la crème solaire. »
Elle en avait mis le matin, mais il faut en remettre l’après-midi au moins. Elle rajoute : voir le caca par terre, j’en pouvais plus, je n’ai pas pu manger. Je n’ai rien mangé, je n’ai pas faim, ça m’écoeure. Je ne suis qu’avec des drogués.
Moi : « comment peux-tu savoir que tu es avec des drogués ? « 
Ma fille : « Ils ramassaient les sachets blancs, et les échangeaient. La dame qui nous surveillait leur a dit que ce n’était pas le lieu. Des femmes m’ont dit « si tu trouves des sachets, tu me les donnes, je les revendrais aux hommes là-bas ». Ils ramassaient des bouteilles de coca ou d’alcool entamaient, et les buvaient. J’étais écoeurée. « 
Moi : « tu leur as donné des sachets ? »
Ma fille : « Maman, je ne sais même pas ce que je ramassais, j’étais écoeuré, j’ai tout jeté, tout. »
Moi : « C’est bien, tu ne te rends pas complice de l’addiction des autres. C’est leur choix, pas ta responsabilité ».
Elle est dans une énergie de fatigue, d’écœurement, de douleur. Elle regarde la réponse, et là, c’est la douche froide, elle est sur liste d’attente pour les beaux-arts, et refus pour la bijouterie. Les deux qu’elles auraient voulu avoir.
Refus pour le BTS couture, mais là, je la rassure en lui disant qu’elle fait déjà ses habits et que le BTS doit être pour les débutants.
Elle est acceptée seulement en langue chinoise, anglais, espagnol. C’est une université, c’est déjà pas mal, mais le lieu, ne lui convient pas.
Sa tristesse, fou le moral, je décide se sortir en famille le soir.
Mon fils dans la voiture lui dit: « C’est normal que tu sois sur liste d’attente et refusées. Tu n’as pas les bonnes énergies ».
Ma fille est énervée par la fatigue et le moral : oh, arrête, ce n’est pas ça.
Moi : « Si ton frère a raison, on va te changer les énergies. T’es sur liste d’attente, t’es 16e, tu peux être prise. Faut monter ton taux vibratoire ».
En revenant le soir, le moral est un peu mieux, ce n’est pas top, mais ça monte un peu. Elle se couche, prête à repartir pour une journée de travail le lendemain.
Moi : « demain, tu y vas, si tu veux. Mais quoiqu’il arrive, c’est ton dernier jour. Un travail où l’ambiance n’est pas top, le travail est écoeurant. Cela va plus te détruire qu’autre chose.

L’attente 

Ma fille se lève, pas super motivée pour partir travaillé. Elle regarde la liste d’attente, elle est déjà 15e.
Moi : « Allez, garde le moral, ça va aller, c’est ton dernier jour ».
Il se passe des choses dans la journée, je le raconterais dans un autre article. J’ai dû faire une constellation familiale d’urgence.
Le soir, elle me dit : « c’est bon, c’était mon dernier jour. Les patronnes ont insisté pour que je reste. Elles étaient prêtes à venir me récupérer à un autre endroit. Mais là, c’est bon. « 
Elle était contente de finir.
Le troisième jour, elle était 13e sur liste d’attente.
Le moral montant, le quatrième jour, elle est 9e.
Le cinquième jour, elle est admise.

On attire à nous ce que l’on vibre

Si l’on est dans un mauvais environnement, si l’on a une mauvaise ambiance au travail, dans les amis, les proches, la famille, il sera difficile d’avoir de bonnes nouvelles.
Le premier jour, c’est liste d’attente, le deuxième jour, on descend d’un cran, le moral n’est pas mieux.
Puis plus de travail rabaissant, d’écœurement, et hop la liste d’attente se réduit.
Même mon fils de 16 ans l’avait compris et vit souvent comme cela. Il a baigné dans cette philosophie, car je l’ai élevé comme cela.
Ma fille ne souhaite pas l’entendre quand c’est le premier jour, car la fatigue est présente. La déception aussi. Je lui ai dit « ok, tu es triste, laisse aller ta tristesse, demain est un autre jour. »
Finalement, elle n’a eu que deux refus. Elle a été prise dans d’autres écoles.

Mon fils, lui a été refusé partout, sauf dans l’école où il avait passé un concours. Il était pris avant les réponses, car il avait passé un concours et vu son sérieux, l’école lui avait dit oui. En attente de trouver une entreprise, car c’est en alternance.

Les bonnes nouvelles attirent les bonnes nouvelles.