Très souvent en journée constellations familiales, ou en séances individuelles, j’explique que nous sommes responsables de nos paroles, et nos actes, mais pas de ce que les autres ressentent. Comme les autres sont responsables de ce qu’ils disent et font, mais pas de ce que nous ressentons. Cela ne s’applique lorsque c’est occasionnel, et non quotidien. Si c’est quotidien, c’est l’environnement qu’il faut changer.
L’empathie
Nous sommes dans une société qui met en avant l’empathie. C’est bien l’empathie, mais cela détruit notre cœur, notre corps et notre esprit.
L’empathie, c’est ressentir ce que l’autre ressent. Mais pas seulement, c’est ressentir ce que l’autre ressent en fonction de notre propre blessure. Une blessure non guérie cela va de soi.
Une fois, la blessure guérit, la colère ou la peine autrefois présente, disparaît. C’est à ce moment-là que l’on peut enfin aider son prochain. Sans être aveuglé par les sentiments qui jadis nous auraient fait réagir disproportionnellement à une situation.
Une mère a ce genre d’empathie sur son enfant. Tout ce que l’enfant vivra, elle le prendra directement pour elle. Elle ne pourra aider convenablement son enfant si elle ne guérit pas sa blessure d’enfant intérieur ou d’enfance. Elle réagira avec son cœur de maman, en colère, voire dans la haine. Si elle guérit, elle pourra expliquer à son enfant comment réagir au mieux.
Elle attirera à elle des personnes qui pourront l’écouter, comme un directeur d’école ou un enseignant à l’écoute. J’ai longtemps cru qu’il n’y en avait pas. En réalité, j’attirais à moi les personnes qui était dans l’incapacité émotionnelle de gérer un quelconque conflit, enseignant, directrice.
Il faut bien l’avouer, concernant les enfants, les problèmes viennent souvent de l’école : harcèlement, conflit, insulte, rabaissement, humiliation,..
Je le sais, car je l’ai connu aussi, et mes enfants aussi. Sortis de l’école, mes enfants n’ont plus jamais eu de harcèlement, rabaissement ou insulte. Nous avons pu guérir nos blessures en paix et changer notre fréquence vibratoire.
Donc, non, l’empathie ne fait pas de vous une personne qui comprends les autres. Cela fait juste de vous une personne qui a des sentiments et des blessures à guérir et qui portent le poids des blessures des autres. Cependant, cela prouve que vous avez des sentiments.
Responsable de ce que je dis, mais pas de ce que vous ressentez
Cette phrase doit vous servir de repère. J’entends parfois des personnes me dire : » Je n’ose pas le dire, je ne veux pas faire de peine. ». Les secrets familiaux viennent très souvent de ce genre de phrase. Entre secret qui ferait de la peine, et secret qui mettrait en colère dans les deux cas, ces secrets resteront dans la descendance. Père qui n’est pas le père, frère qui a fait une chose répréhensible. À une certaine époque, on ne connaissait pas les effets sur les descendants. Au XXIe siècle et avec la psychogénéalogie et les constellations familiales, on sait les dégâts sur les générations futures.
« Écoute chéri ton fils n’est pas ton fils ». « J’ai une maîtresse. J’ai un amant ». « Je te quitte » (nombre de personnes qui parte sans un mot d’adieu ni d’explication). Les phrases comme les actes ont une incidence sur l’ensemble d’une famille. Chacun est responsable de ses actes, de ce qu’il dit. Quant à ceux qui sont en face, sont responsables de comment ils vont recevoir l’information. Plus on travaille sur soi, et plus on recevra les informations ou les attaques sereinement.
Quand une personne m’écrit pour me faire des reproches, je ne lis plus avec ressentiment. Je lis, en faisant attention aux mots. Les reproches, je les lis comme si c’était contre elle. Je ne me sens plus du tout visé par ce que disent les gens. J’essaie de comprendre, et je mets un terme, soit au conflit, soit à la relation.
Je n’ai pas toujours été comme cela, il m’a fallu cinq ans de travail sur moi, de kinésiologie, de constellation et d’auto constellation pour arriver à une paix intérieure.
Je suis très contente quand une personne me dit : » Mon ex, mes parents, … M’ont traité de… Et je n’ai rien ressenti, pas de colère, rien ». Je suis contente de pouvoir parler de cette paix avec des personnes qui comprennent ce que je dis. Une libération, une sérénité face aux gens en colère.
C’est celui qui dit qui est.
Rappelez-vous toujours de cette phrase. Quand une personne vous insulte, vous rabaisse, vous critique, c’est elle-même qu’elle insulte, rabaisse, critique. C’est l’effet miroir.
Je me suis éloignée de ma famille, car ils étaient rabaissants, critiques et insultants. L’éloignement est mon choix, mais j’ai laissé mes enfants continuer de les côtoyer. Autant, j’ai longtemps surveillé les amis qu’ils avaient, autant pour la famille, je les laisse choisir de les fréquenter ou non.
Une de mes cousines est venue avec ses deux enfants. Une des seules cousines que j’appréciais, mais dont le contact est rare, car elle n’habite pas le coin et ne répond jamais à mes textos. Le lien, c’est donc rompu naturellement.
Ils ont une petite fille, que je n’ai vue qu’une seule fois et mes enfants aussi. La dernière fois, elle marchait à quatre pattes. Aujourd’hui, elle a huit ans. Cette petite fille n’a pas arrêté de casser et d’insulter mon fils de 16 ans. Mon fils a une sérénité à toute épreuve. Il l’a laissé l’insulter. Ma fille par contre, voir son frère se faire rabaisser, cela l’a peiné. Je lui ai dit : « Ne porte pas la peine de ton frère. Si cela ne le perturbe pas, tu n’as pas à être perturbé pour lui ».
J’avoue que lorsque ma fille m’en a parlé, j’ai trouvé cela très méchant. Dire : « Il est bête » et qu’une des cousines le défendent : « Non mais arrête, c’est méchant » et que la petite, imperturbable réponde: « ben quoi, c’est vrai ». J’ai trouvé cela très irrespectueux de sa part. Puis mon fils m’a dit : « Oui, elle m’a cassé toute la journée, je ne sais pas pourquoi. » Il était calme, serein. Bon, si ça ne le dérange pas, pourquoi cela devrait me déranger. Je suis sa mère, je me dois de le soutenir, le protéger. Si une petite de 8 ans, qu’il ne voit jamais, le rabaisse une journée et qu’il ne réagit pas. Nul besoin que je sois inquiète. Il n’a que 16 ans et comprends que la parole des autres, ne le regarde pas.
Il a eu le comportement qu’un adulte devrait avoir. Mais ce n’est pas toujours aisé.
Moi-même avant je réagissais au quart de tour. Puis avec les séances de kinésiologie, et de constellations familiales, j’ai atteint un niveau de sérénité qui me plaît. J’ai parfois des insultes, des remarques, je coupe court.
Cela ne m’énerve plus, et j’ai un sentiment aussi : « Cela ne me regarde pas ». Cela fait partie de la liberté de pensée. Si la remarque est constructive et m’aide à changer, c’est ok. Si cela est juste rabaissant, que faire ?
Il m’a fallu plusieurs années pour acquérir ce calme, et mon fils a 16 ans l’a naturellement.
Il a aussi fait des séances de kinésiologie et de constellation familiale avec moi. Ceci explique cela.
Conclusion
Avec trois phrases toutes simples : je suis responsable de ce que je dis ou fais, mais pas de ce que les autres ressentent. Tout comme les autres sont responsables de ce qu’ils font et disent, mais pas de ce que je peux ressentir.
C’est celui qui dit qui est.
Cela nous aide à traverser certaines épreuves.
Attention tout de même, ces phrases ne permettent pas de dédouaner un comportement inapproprié ou irrespectueux. Rabaisser, insulter, critiquer, ce sont des mots, nous travaillons sur nos émotions, et cela ne nous touche plus.
Si vous vivez avec une personne rabaissante, et critique, l’éloignement reste une bonne option. Je l’ai prise il y a quelques années et je ne le regrette pas. J’ai évolué après mon éloignement. La personne que j’ai été avec eux, n’est plus la personne que je suis aujourd’hui.