Beaucoup voient la nature comme quelque chose de joli, calme, reposant.
Mais peu comprennent ce qu’elle est rĂ©ellement : un ĂȘtre vivant, sensible et conscient, qui respire, ressent, aime et souffre.
L’ĂȘtre humain, tant qu’on ne parle pas sa langue, ne comprend pas ce qui vit et ce qui meurt autour de lui.

Pourtant, comme le disait Disney dans Pocahontas — car oui, Disney Ă©tait un initiĂ© — « chaque pierre, chaque arbre, chaque crĂ©ature a un cƓur et un esprit. »
Cette phrase simple contient une vérité profonde : tout est vivant, tout est relié, et tout communique.

🍃 Les anciennes sagesses et les rùgnes de la vie

Certaines traditions spirituelles et gnoses enseignent qu’avant de devenir humain, nous passons par plusieurs rĂšgnes : minĂ©ral, vĂ©gĂ©tal, puis animal.
Chaque étape nous prépare à la suivante, chaque vie nous enseigne un aspect de la création.

Chez les druides, nous ne sommes pas séparés de ces rÚgnes.
Nous faisons un tout avec le monde.
Nous communiquons avec la nature, les arbres, la terre, les montagnes, les pierres, le vent.
Tout est énergie, tout est esprit, tout est relié.

Quand on arrache un arbre, on blesse une conscience entiĂšre.
Les arbres sont solidaires entre eux : ils s’entraident par leurs racines, ils partagent leur Ă©nergie quand l’un d’eux va mal.
Ils ne se laissent jamais tomber.

☀ Ce que la nature m’a enseignĂ©

Mes plus grandes rĂ©vĂ©lations ne sont pas venues des livres, mais de la nature elle-mĂȘme.
Je me souviens d’un aprĂšs-midi d’étĂ©, dans un domaine oĂč des amis organisaient une soirĂ©e.
Je m’étais installĂ©e Ă  l’ombre des arbres avec mes livres, quand soudain, une voix intĂ©rieure m’a dit :

« Laisse tomber tes livres, Émilie. »

J’ai levĂ© les yeux, pensant que c’étaient les arbres

Mais c’était le ciel.

« Regarde plus haut. Tu lis beaucoup, mais tu apprendras tout dans la nature. »

Ce jour-lĂ , j’ai passĂ© des heures Ă  communiquer avec le ciel, les arbres, les nuages.
Et ce fut le dĂ©but d’une vĂ©ritable initiation.

Les arbres m’ont expliquĂ© comment ils se soutiennent mutuellement :

« Nous sommes parfois proches par quatre, cinq ou six, car c’est Ă  ce nombre que nous pouvons vraiment aider celui qui va mal. »

Ils m’ont alors rĂ©vĂ©lĂ© que les humains fonctionnent de la mĂȘme maniĂšre, mais l’ont oubliĂ©.
Trois ou quatre ĂȘtres humains reliĂ©s peuvent aider une personne Ă  se relever.
C’est un peu ce que je vis aujourd’hui dans les constellations familiales : plusieurs Ăąmes rĂ©unies qui soutiennent une autre Ăąme, lors des journĂ©es constellations familiales. 

đŸŒČ Quand la nature guĂ©rit

Ce soir-là, une amie épuisée est venue me voir.
Je lui ai demandé de se placer entre cinq arbres, de fermer les yeux et de ressentir.
Les arbres ont fait le reste.
Quelques minutes plus tard, elle se sentait mieux, légÚre, reposée.
La nature l’avait aidĂ©e Ă  se rééquilibrer.

Il y a quelques mois, une autre amie druidesse, LolaĂŻr Karantia, revenue de Damanhur — ce lieu magique oĂč l’on Ă©coute le chant des plantes — nous fit entendre, Ă  mon mari et moi, leur mĂ©lodie.
Mon mari, intrigué, demanda à la plante si elle pouvait chanter plus aigu, le ton étant plus grave.
Et la plante a changé de ton le faisant plus aigu.
Les plantes nous entendent. Elles ressentent. Elles répondent.

đŸ„• Le vĂ©gĂ©tarisme et la souffrance silencieuse

Beaucoup deviennent végétariens pour ne pas faire souffrir les animaux.
C’est un choix respectable, mais incomplet.
Car les plantes aussi souffrent.
Les salades, les carottes, les courgettes ressentent la coupure, la douleur, la peur.
Elles crient, mais leurs cris ne s’entendent pas.
L’humain croit que seul ce qui hurle souffre, mais la souffrance silencieuse existe.

Sur Terre, on ne peut pas vivre sans prendre ou offrir une vie.
C’est le cycle Ă©ternel : manger et ĂȘtre mangĂ©.
Un jour, nous serons à notre tour nourriture pour d’autres formes de vie. 
MĂȘme si on se fait brĂ»ler, le feu nous consumera, comme nourriture. 

La Terre, elle aussi, souffre.
On la coupe, on la bĂ©tonne, on l’empoisonne.
Et elle pleure en silence.
Mais bientît, elle se fera entendre : inondations, feux, volcans, tornades

Ce ne sont pas des colĂšres, mais les pleurs d’une MĂšre Ă©puisĂ©e.

🌎 Retrouver la conscience du vivant

Être vĂ©gĂ©tarien ou non importe peu, tant qu’on ne comprend pas le respect du vivant.
La vraie Ă©cologie commence dans le cƓur, dans la gratitude, dans la conscience que chaque ĂȘtre — animal, plante, pierre — participe au grand Ă©quilibre.

Quand on cueille, qu’on mange, qu’on arrache, faisons-le avec respect.
Remercions.
Demandons la permission.
Et redonnons, d’une maniùre ou d’une autre.

Parce qu’au fond, nous sommes tous reliĂ©s.
Et la nature n’est pas Ă  l’extĂ©rieur de nous.
Elle est nous.